Mélissa est une fonceuse. Et dès qu’elle a un objectif en tête, elle remue ciel et terre pour y parvenir. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a choisi la logistique comme matière d’expertise. Elle est aujourd’hui consultante supply chain au sein de grandes maisons de luxe. Son objectif : s’assurer que cette marchandise d’exception arrive à bon port et de la façon la plus efficace possible. Un poste stratégique pour cette ambitieuse qui a débuté sa carrière sur une zone de frêt.

Bonjour Mélissa, ravie de faire votre connaissance ! Comment êtes-vous tombée dans l’univers du transport et de la logistique ? Quel est votre parcours ?

J’ai un parcours plutôt atypique puisque j’ai commencé par faire médecine mais cela ne me convenait pas. J’ai eu l’occasion de découvrir le transport lors d’un job d’été et ça m’a énormément plu ! J’ai découvert un milieu dans lequel il faut prendre des décisions hyper rapidement, parler plein de langues et où chacun peut se faire sa place en travaillant bien.

C’est comme ça que j’ai commencé à me renseigner sur les écoles dans le secteur et sur un salon j’ai rencontré l’Institut Nemo. Je les ai rejoint pour 3 ans de formation en alternance.

Les 3 années les plus dures professionnellement parlant mais certainement les plus formatrices ! Je me levais à 4h, j’allais sur la zone de frêt de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, j’échangeais avec les clients pour organiser les opérations de transport afin qu’ils reçoivent leur marchandise au moment et timing souhaité. 

Suite à ces trois ans, j’ai fait un master. Je suis passée du fret aérien à la gestion de projet logistique et réseaux de distribution. Passer de l’aérien au routier fut un changement radical. Je ne m’attendais pas à de telles différences de pratiques et de culture métier. Dans l’aérien on doit s’adapter, changer tout le temps alors que dans le routier c’est tellement rôdé que ça bouge moins et c’est plus dur d’innover.

Vous n’étiez pas n’importe quelle élève… Vous avez terminé major de promo en licence. Quels sont vos conseils pour réussir dans ces études ?

Ne pas se comparer, ne rien prendre pour acquis et voir au-delà du scolaire. Un maître mot : la discipline. Le diplôme reste un moyen d’ouvrir des portes mais c’est vous et votre personnalité qui allez changer la donne.

Quel est le quotidien d’une consultante supply chain ?

J’ai un quotidien très spécifique en raison de mon secteur d’activité. J’ai été recrutée par l’entreprise dans laquelle je travaille (Adone Conseil) parce que j’avais une expérience internationale forte et l’habitude de travailler dans l’univers du luxe. 

En tant que consultante j’interviens dans des maisons de luxe pour des missions qui peuvent durer entre 8 et 18 mois. Lors de ces détachements, mon rôle est de mettre sur pied ou d’améliorer des systèmes d’information permettant de gérer de gros projets d’expédition de marchandise haut de gamme. Je les mets en place, puis je les teste et je forme les équipes pour qu’elles puissent prendre la suite à mon départ.

Ce qui est génial dans mon métier c’est que je suis en lien avec une grande variété d’acteurs : les créatifs qui vont me parler des pièces à transférer à l’autre bout du monde mais aussi, souvent, les personnes en charge des systèmes informatiques. 

Il faut donc pouvoir s’adapter facilement à son interlocuteur et avoir une vue d’ensemble du projet.

Quelle est selon vous les plus grandes qualités pour un·e consultant·e supply chain ?

Les deux principales qualités dans mon métier sont d’être concise et pédagogue avec ses interlocuteurs. 

En soi : le savoir-être ! Pour travailler dans la logistique il faut être un véritable caméléon, écouter, comprendre les codes. Il faut savoir se tenir et savoir parler correctement à tous ces interlocuteurs. Évidemment, l’anglais est indispensable.

Quels sont les enjeux auxquels doit faire face le secteur de la logistique et du transport ?

Cela dépend vraiment du milieu visé. Pour le luxe : tout doit arriver en temps et en heure et sans accroc.  On ne peut pas prendre le risque qu’un produit soit bloqué en douane ou soit considéré comme de la contrefaçon. Il faut être extrêmement rigoureux dans ses process et avoir une appétence pour l’IT pour être bon dans ce métier.

Pourquoi choisir ce secteur d’activité quand on est jeune ?

C’est vrai que la logistique n’est pas un secteur auquel on pense facilement quand on est jeune et qu’on sort du lycée. Et puis ce n’est pas toujours réputé car on doit commencer tout en bas… On commence par apprendre à charger des camions, à traîner dans des entrepôts, à soulever des cartons. Ce n’est pas le truc le plus sexy qu’il soit de prime abord. 

En revanche, toutes les industries dans le monde sont confrontées à des sujets de supply chain donc si on arrive à bien comprendre les problématiques autour de ce métier, à les vulgariser et proposer de vraies solutions, on peut devenir un vrai atout business. 

Vous allez pouvoir voyager, rencontrer plein de nouvelles personnes et devenir rapidement un·e expert·e sur votre sujet et donc être reconnu·e sur votre marché.

Et enfin pouvez-vous nous raconter votre retour d’expérience au sein de l’Institut Nemo, l’école dans laquelle vous avez fait votre BTS et Licence ?

De l’Institut Nemo on retient avant tout l’équipe pédagogique. Il y règne une ambiance réellement singulière et très familiale. Nous sommes vraiment très bien entourés dans l’école, certains profs ont une dévotion ultime pour notre réussite. C’est une vraie chance ! 

D’un point de vue pédagogique, le gros atout de l’Institut c’est que l’on apprend des choses très professionnalisantes. On nous donne les clés, notamment de savoir être, pour vite nous intégrer professionnellement.