“L’humain est clé dans le fonctionnement de nos entreprises”, c’est sur cette pensée que nous débutons notre rencontre avec Olivier Arakel, le portrait d’un homme accompli qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Président du groupe Tempo One depuis peu, il compte bien mettre à profit tous ses enseignements afin d’en tirer parti. Il nous livre son parcours de formation et nous explique aujourd’hui quels sont les enjeux auxquels les métiers du transport et de la logistique doivent faire face.
Bonjour ! Pouvez-vous nous parler de votre parcours de formation ?
Bonjour ! J’ai eu un parcours scolaire un peu atypique. Généralement on commence par des notions générales pour ensuite se spécialiser. Pour moi, cela a été l’inverse avec une spécialisation en transport et logistique dans un premier temps puis une école de commerce dans un second temps.
J’ai directement commencé mes études post-bac par un équivalent BTS en transport, qui m’a permis d’être capacitaire, au sein de l’ISTELI Marseille. Puis, pour la partie logistique, j’ai intégré la formation en alternance de Responsable Logistique au sein de l’institut NEMO, anciennement située à Malakoff. Une riche expérience de près de deux ans qui s’est terminé par un stage à l’étranger que j’ai effectué au sein du service logistique de Pirelli UK.
À la suite de quoi, j’ai finalisé ma formation en intégrant le Mastère Spécialisé Entreprendre à l’EM Lyon conclu par un stage de fin d’étude au sein du cabinet de conseil spécialisé en supply chain TRAKER PERFORMANCE MAKERS. Un des points forts que j’ai pu constater durant mon expérience en école de commerce est la capacité de cet environnement à donner de la confiance aux élèves : croire en soi et en ses forces, ne pas craindre d’essayer, les obstacles sont surmontables.
Votre parcours de formation est vraiment riche ! Quel poste occupez-vous aujourd’hui ?
Accompagné par le Président du Directoire, je suis depuis peu à la tête du groupe TEMPO ONE qui a été fondé par mon père en 2009. TEMPO ONE est un groupe spécialisé en transport et logistique autour de quatre métiers : Transport routier de marchandises avec moyens en propre ; Commission de transport overseas (aérien, maritime et douane) ; commission de transport routier et de la logistique d’entreposage. Il existe également au sein du groupe un environnement social et solidaire créé par mon père représenté sous les entités “+Avenir” et “+Avenir solidarité”.
Auparavant, j’ai travaillé dès ma sortie d’école et pendant près de huit ans au sein de SETCARGO, une des filiales du groupe, dont trois ans et demi au Mexique. J’ai pu toucher un peu à tout : gestion de projets, opérations, intrapreneuriat.
Merci Olivier pour toutes ces informations sur votre parcours! Maintenant, nous aimerions en savoir plus sur la partie technique et complexe du transport, et pour commencer, piloter une entreprise en quoi cela consiste ?
C’est très difficile de répondre à cette question d’autant qu’il me reste beaucoup à apprendre. Pour moi, il me semble important de rechercher en permanence le développement et la qualité de service, être innovant dans nos solutions, contrôler ses coûts et ses finances, motiver et fidéliser ses collaborateurs, fixer et prioriser des objectifs. Une capacité d’écoute et d’analyse est également un atout important tout comme connaître son marché. Le tout avec des valeurs humaines fortes auxquelles je crois.
Face à des événements imprévus externes comme le BREXIT ou la crise sanitaire, comment faites-vous dans votre stratégie pour conserver le bon fonctionnement de votre activité ?
De manière générale, nous avons un management basé sur la responsabilisation. Dans ce contexte, cela a été important de revoir notre organisation de travail pour mettre de la proximité dans un contexte qui favorisait l’isolement. Comme tout le monde nous avons mis en place des réunions en visio pour suivre de près la situation de chaque site. Cela étant, ce sont les équipes au quotidien qui ont répondu présent et ont su faire la différence. Notamment saisir les opportunités qui naissent de ces situations extraordinaires. Par exemple pour le BREXIT, SETCARGO a lancé un service de dédouanement import/export entre le Royaume-Uni et la France basé à Calais. En transport la grosse difficulté a été de trouver des moyens opérationnels pour répondre aux besoins de nos clients comme trouver et garantir des espaces sur des vols pour nos clients spécialisés sur le secteur d’activité de la santé.
La communication a aussi été un élément important. Avec nos collaborateurs mais surtout nos clients qui, en plus des besoins opérationnels, avaient besoin de conseils et d’accompagnement.
Face à des enjeux plus communs comme les enjeux environnementaux, comment faites-vous pour y répondre au mieux?
Je suis convaincu que l’entreprise a un vrai rôle à jouer dans nos sociétés. Que cela soit d’un point de vue social ou environnemental. Sur ce dernier point, je pense qu’il est important de mesurer l’impact de son développement sur l’environnement, le limiter à son maximum et compenser ce qui ne peut pas l’être. Dans cet esprit, Yvon CHOUINARD, fondateur de PATAGONIA, avait lancé “1% for the planet” qui consiste à reverser 1% de son Chiffre d’Affaires à des associations environnementales. A notre niveau nous soutenons financièrement des entreprises à vocation écologique qui ont du sens et œuvrent à l’amélioration de nos sociétés.
Pour terminer, que souhaitez-vous mettre en avant dans le milieu du transport ?
La force et l’importance de l’humain. Le facteur humain est un facteur clé de nos organisations, et est à mon sens encore trop méconnu, et qu’il faut faire valoir. Sans ses collaborateurs, une entreprise ne peut pas avancer. C’est un enjeu d’aujourd’hui et de demain. Je suis heureux et reconnaissant d’y avoir été sensibilisé dans ma vie personnelle mais aussi mon expérience professionnelle et ma formation. Merci.
