Après une première expérience dans le domaine du commerce, Jacqueline décide de changer de voie. Elle découvre les domaines du Transport et de la Logistique grâce à une formation Pôle Emploi. Elle intègre l’Institut Nemo en 2013 pour passer un BTS puis un Master 1 avant de se lancer dans le monde professionnel. Aujourd’hui, elle revient sur son parcours et ses expériences professionnelles dans le Transport et la Logistique, domaines qui ont été une vraie révélation pour elle.
Peux-tu nous en apprendre un peu plus sur ton parcours académique et ton expérience au sein de l’Institut Nemo ?
En 2010, après avoir obtenu un Bac Pro commerce en Seine-Maritime, j’ai commencé à travailler dans ce domaine. J’ai été vendeuse à la Halle aux Vêtements, puis employée de rayon à Carrefour. Mais j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire et que j’avais envie de changer, de me réorienter. Grâce à Pôle emploi et une formation d’initiation de 6 mois, j’ai découvert le domaine du Transport et de la Logistique. J’ai ensuite intégré l’Institut Nemo en 2013 pour faire un BTS Transport et Prestations Logistiques puis j’ai continué avec un Master 1 Responsable Logistique de Distribution.
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai eu la chance de suivre mon cursus de formation au sein de l’Institut Nemo en alternance et dans la même entreprise : la Stef. J’y suis même restée 7 ans. J’ai commencé en tant qu’assistante d’exploitation, puis j’ai évolué au fil des années : agent d’exploitation, agent d’affrètement, au service client national puis au service client distribution.
Ayant eu le sentiment d’avoir fait le tour au sein de la STEF, j’ai intégré la société Viaposte Transport en 2019, j’étais alors Gestionnaire de Transport. Malheureusement, mes missions étaient exactement les mêmes que mon précédent poste et j’avais envie de voir autre chose. Je me suis donc tournée vers la logistique et je suis désormais Coordinatrice Logistique chez ETS Global.
Quels sont les challenges que tu as pu rencontrer au cours de tes précédents jobs ?
Le 1er défi a été de passer du transport à la logistique.
Après avoir travaillé dans les deux domaines, j’ai une nette préférence pour le domaine du transport, beaucoup plus tourné vers l’humain. Le domaine de la logistique, lui, est davantage dédié à l’analyse de données. Dans mon job actuel, je n’ai pas de contact avec les clients ni avec les chauffeurs, je ne fais pas du tout de suivi transport car tout est sous-traité, et ça me manque un peu…
Le 2ème défi concerne le domaine du transport et celui d’être une femme dans ce milieu là. Même si le métier se féminise de plus en plus, il y a encore du chemin à parcourir, car on doit sans cesse faire ses preuves. Durant mon expérience professionnelle à la STEF, j’ai dû plusieurs fois prouver que j’étais capable de faire mon travail aussi bien qu’un homme et ça peut être frustrant.
Le 3ème défi auquel j’ai été confronté a été la pratique de l’anglais. Je me suis rendue compte que les domaines du Transport et de la Logistique sont vraiment tournés à l’international et que parler anglais est primordial. Pour ma part, j’ai un niveau d’anglais intermédiaire qui me permet de me débrouiller mais pas de tout comprendre ou d’avoir un échange fluide avec quelqu’un, ce qui est un réel handicap dans le milieu. Heureusement, nous suivons des formations en interne pour pallier cette lacune.
Que souhaites-tu mettre en avant dans le milieu du transport ?
Il y a un métier que j’aimerais mettre en avant : celui de chauffeur routier. Dans le cadre de mon expérience à la STEF, j’ai eu l’occasion de travailler et d’être en contact avec nombreux d’entre eux. Je trouve que le métier est sous-représenté et mal considéré dans l’inconscient collectif. Les chauffeurs routiers sont des passionnés qui n’ont pas une vie facile, ils sont souvent loin de leur famille, du confort et je tiens à les mettre à l’honneur.
Un conseil à donner aux jeunes (et moins jeunes) qui cherchent leur chemin ?
Pour intégrer les milieux du Transport et de la Logistique, il faut avoir de l’expérience. Je conseille donc aux jeunes intéressés de suivre une formation en alternance et d’apprendre la réalité du métier sur le terrain. Je les invite d’ailleurs si possible à le faire au sein de l’Institut Nemo qui pour moi a été une très bonne expérience. Je leur conseillerai également de ne pas négliger l’anglais, c’est une réelle valeur ajoutée qui ne pourra que vous être bénéfique.